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Frédérique
31 ans, professeur des écoles itou . Je lis pas mal, je regarde les fleurs pousser et j'affronte les tempêtes bretonnes en mettant un pied devant l'autre.
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La boîte à coucou
Dernier Message il y a 10 mois, 2 semaines
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je livre mes divagations avec les 5 mots obligatoires ! (question technique : comment peut-on envoyer une pièce jointe quand le texte est un peu long ?)
L’occasion était inespérée et il avait attendu trop longtemps en rongeant son frein. Nicolas revêtit donc son plus bel éphore dans l’espoir d’échapper au pays qui le retenait depuis des mois. - Nous reviendrons peut être sur les circonstances de sa capture - Devant tant de détermination, François, son talentueux et dévoué manichordion, retenu en otage avec son ami, entama un sigisbée qui semblait ne plus pouvoir finir. Le danger était réel : bouche grande ouverte, il risquait la contracture. Fortuitement, Bernard passa par là, sa volucelle à la main. Il ne la quittait jamais de peur qu’on la lui volât. Cet instrument de facture complexe n’était plus fabriqué depuis que le dernier luthier qui en détenait les secrets avait été renvoyé manu militari dans son pays d’origine, dont nous tairons le nom par précaution diplomatique. Bernard mesura instantanément la gravité de la situation : il était hors de question de laisser François en difficulté, dusse-t-il se retourner contre lui ensuite. De nature éminemment altruiste et ayant acquis une expérience et un savoir faire hors du commun, Bernard s’installa à côté de François et se mit à jouer l’un de ses airs favoris, le grand air du toreador de Carmen.
” …Votre toast, je peux vous le rendre, … Le cirque est plein, c’est jour de fête! Le cirque est plein du haut en bas, les spectateurs perdant la tête, les spectateurs s’interpellent à grands fracas! Apostrophes, cris et tapage poussés jusques à la fureur! …Toréador, en garde! Toréador! Toréador! Et songe bien, oui, songe en combattant qu’un oeil noir te regarde et que l’amour t’attend, Toréador, l’amour, l’amour t’attend! “
Tellement concentré sur son jeu, veillant à ne jouer ni dièses, ni bémols sous peine de se retrouver lui-même prisonnier des spirales que ne manquerait pas de faire l’instrument contrarié, Bernard enchaînait refrains, couplets et reprises, s’engluant dans l’un de ses péridots coutumiers, histoire de gagner du temps. Enfin, après des minutes qui semblèrent des heures, François se releva, n’omit pas de lancer un regard reconnaissant à Bernard avant de prendre le bras de Nicolas qui déjà courait vers la sortie, c’est-à-dire la porte qu’un gardien avait laissée ouverte par inadvertance, à moins que ce ne soit par coopération. Ils coururent à perdre haleine jusqu’au port. Là, ils n’hésitèrent pas à se jeter à l’eau, entamant une nage vigoureuse dont eux seuls avaient le secret. On pense qu’ils réussirent à rejoindre un yacht bienveillant qui croisait dans les eaux méditerranéennes car on les revit bientôt à la Une des quotidiens.
Thierry était absorbé dans la contemplation d’un viril corps athénien drapé d’un éphore, plongeant du haut d’une falaise. Il fut interrompu subitement par M. Fajirsoson, son professeur de grec.
“Monsieur Méandre, 3 sur 20 ! Mettez-vous au japonais, jeune homme.”
Thierry était habitué aux attaques directes, sans précautions ni péridots de son professeur. Cependant il fut cette fois plus atteint que d’ordinaire. A seize ans, il faisait le bilan de sa vie d’élève de seconde : résultats scolaires peu brillants et surtout, vie sentimentale proche du néant. La sonnerie le tira de sa mélancolie et il s’engouffra derrière les autres élèves dans le couloir qui menait vers la sortie du lycée. Il accéléra un peu pour ne pas rater son bus mais un manichordion le stoppa dans sa course. Sans un mot, il le laissa repartir. Ces types étaient des brutes. Ils avaient été recrutés récemment par le proviseur suite à une nouvelle loi qui avait remplacé les anciens pions éducateurs par ces catcheurs sans cervelle. Devant le lycée, il croisa Amandine, la fille qui occupait en ce moment toutes ses pensées. Il rougit en passant devant elle. “Quel con ! se reprocha-t-il. ” Son père lui avait dit un jour : “Les filles, c’est aussi difficile à apprivoiser que de jouer de la volucelle.” Depuis, il reculait, reculait, se donnant toujours un prétexte pour ne pas se jetter à l’eau. “Merde, et puis après ? La musique, ça s’apprend. Il suffira que je ne m’éloigne pas trop de la gamme. Et s’il faut que je m’agenouille devant elle ou que je lui fasse un sigisbée, le risque n’est finalement pas trop grand.”
Thierry inspira un grand coup, s’approcha d’Amandine et lui demanda : “T’as du feu ?”
Bon, ben puisque personne ne s’y colle, voilà ce que j’ai écrit mercredi :
Assis dans son Voltaire, Monsieur de Beaumenton laissait dérouler dans son esprit tout ce que sa vie lui avait procuré de joies intenses, de petits bonheurs ridicules et de contrariétés certaines. Il ne parvint pas à remonter à ses premières années d’enfance, lorsqu’il n’était encore qu’un enfant un peu gauche, accumulant éphores incontrôlé, s et chutes en tout genre. Non, ses premières émotions véritables le ramenaient dans sa quinzième année. Il était alors l’élève du grand maître italien Terracolli et s’efforçait de dompter la volucelle qu’il avait reçue de son aïeul deux ans plus tôt. Il faut dire que la difficulté de l’instrument obligeait le jeune homme qu’il était alors à une vie d’ermite qui ne seyait guère aux attentes d’une personne de son âge. Toutefois, c’est en se rendant à l’une de ces leçons qu’il croisa le regard de Mademoiselle d’Hipourah. Il en tomba éperdument amoureux à cet instant même. On eût dit qu’il venait d’avoir une révélation divine, tant sa posture rappelait les sigisbées des moines franciscains. Ah ! Si seulement il avait pu convaincre la belle et surtout son père… Au lieu de cela, il s’était heurté à son manichordion de frère et avait essuyé le plus déshonorant des affronts.
Monsieur de Beaumenton en était là de ses réminiscences lorsque la voix de son beau-fils vint en rompre le charme :
« Eh bien, vieux fou, allez-vous cesser vos péridots et nous informer enfin du contenu de cette cassette ? »
Le vieil homme esquissa un sourire, ouvrit les yeux et posa une main sur l’objet tant convoité. Il se leva d’un bond, comme ragaillardi par ses souvenirs et s’exclama :
« Plus tard, mon ami, plus tard… Je n’ai pas fini de vivre. »
Il sortit de la pièce et on put l’entendre exiger :
« Que l’on prépare les chevaux. Je pars ce soir. Mademoiselle m’attend. »”
C’est trop beau, tout ça, on n’ose plus y toucher….
Ah non alors… Pas de fausses excuses… et au boulot !… Non mais !