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La musique modale (3/4) - Les origines
Ce billet a été écrit le Mercredi 13 février 2008 par Michaël qui l'a rangé dans : On se cultive....
Tels que je vous les ai présentés, les modes restent inscrits dans la musique que nous connaissons bien : une musique tonale. On entend par là une musique crée des règles auxquelles notre oreille est désormais habituée : enchaînements d’accords, sentiment de tension / détente dû à ces enchaînements d’accords, notes attractives (qui font que l’on sait quelle note va arriver ensuite), etc…
Pourtant, les modes sont antérieurs à tout ça. Leur utilisation remonte au Moyen-Âge et on considère que leur âge d’or s’étend de l’époque carolingienne à la Renaissance. Jusqu’alors, deux notions entraient en jeu : le rythme et l’intonation. Avec eux, c’est la naissance de la polyphonie, autrement dit, l’utilisation simultanée et volontaire de plusieurs sons dans la composition.
Dans la musique modale, la note fondamentale de la mélodie, la finale (qui est devenue la tonique dans le système tonal), est prépondérante. On n’en change que très rarement dans un morceau. Par contre, il y a une plus grande liberté dans l’écriture de la mélodie par le jeu des modulations. En quelque sorte, l’assise reste imperturbable et on brode autour alors que dans le système tonal, on change d’assise de façon très réglée.
L’archétype de la musique modale originelle est donc la musique à bourdon. Un bourdon est une note tenue obstinément pendant que la mélodie se déroule. Dans les musiques traditionnelles françaises, des instruments comme la cornemuse (et toutes ses variantes biniou, boha, chabrette…) ou la vielle à roue fonctionnent sur ce principe.
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Pour revenir à la musique indienne et à son caractère modal, il faut donc savoir qu’elle fonctionne avant tout sur ce principe : l’expression de chaque note est déterminée par sa relation avec une note fondamentale fixe qui est constamment répétée ou maintenue en pédale, notamment par l’utilisation de la tampura, un luth spécifiquement désigné pour faire résonner les harmoniques de cette note associés à celles de la quarte ou de la quinte.
Dans le dernier épisode on verra que dans cette musique l’utilisation des modes est beaucoup plus poussée que cela (il y en a 21 fondamentaux !) et qu’elle en constitue l’un des piliers (avec le rythme) pour laisser la place à l’improvisation…
La musique modale (1/4) - Les modes
La musique modale (2/4) - Moduler une mélodie
La musique modale (3/4) - Les origines
Je sens de plus en plus la parti pris de notre prof pour la musique mo-da-le, je me trompe ? Vas-tu faire le lien avec la musique traditionnelle gasconne et l’accordéon diatonique ?
je vais reprendre tout ça à tête reposée ….
On peut avoir un exemple de musique carolingienne? Blague à part, j’ai complètement raccroché à la démonstration avec l’exemple du biniou. Je suis…
Accroche-toi Chantal ! Quant à moi, je ne désespère pas ! J’attends la suite et fin. Je copie tout dans Word et ensuite je vais bûcher la question …
J’envoie de ce pas dans le contact un clin d’oeil sur l’extension de cette musique du sud ouest que nous avions découverte en Argentine en 2002.
alors là l’ami merci !!!!
c’est la 1ère fois que je pense avoir compris quelque chose à la musique
que j’adore
mais qui pour moi est un peu comme la mer pour les marins qui n’aiment pas les plongeurs ( musiciens ) sauf que là ce sont les musiciens qui l’inventent ( ou qui ne font que la jouer…? )
la musique est la vibration commune au corps et à l’âme sans alteration ( pour faire court ) ( même en tant qu’anarchiste )
dans mes rêves la musique n’est JAMAIS altérée
encore merci
oui, mais il n’y a pas a suite ????
moi j’en propose une sur mon blog mais, comme ici, ce n’est pas encore fini…
d’ailleurs… sur ce sujet on ne pourra jamais finir ! qu’on se le dise !!!!