Armorique et bouts d’ficelle

31 ans, Professeur des écoles. Je passe beaucoup de temps devant l'écran d'ordinateur pour écrire, créer des sites, faire des affiches, de la musique... Mais j'essaie de ne pas oublier de bricoler, cuisiner, jardiner. C'est de tout cela dont je parle ici.

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Parlatz patois ?

Ce billet a été écrit le Mardi 5 août 2008 par Michaël qui l'a rangé dans : On se cultive....

Savez-vous que depuis le 21 juillet 2008 “les langues régionales appartiennent au patrimoine de la France” ?

C’est en effet officiel puisque cela fait partie de la réforme des institutions votée par le Parlement. Je ne sais pas vous, mais moi ça me fait réfléchir cette question des langues régionales…

Pour ceux à qui cela aurait échappé, je rappelle que j’ai joué dans un groupe occitan (revendiqué comme tel), que je vis en Bretagne et que nous avons appelé notre fils Guilhem. Pas innocent tout ça… surtout quand on est instituteur !

Je ne vais pas faire un rappel historique détaillé, mais force est de constater que la France s’est évertuée à gommer sa diversité linguistique et culturelle. Cela lui a certainement permis de s’affirmer en tant que nation, mais en terme d’identité on y a certainement plus perdu que gagné.

Entendons-nous bien, je suis persuadé du bien fondé d’une culture commune de référence, de l’importance d’avoir une bonne maîtrise de notre langue nationale. Sans cela, difficile de s’en sortir. Mais en tenant ce raisonnement (disons plus socio-économique que culturel), le français est-il encore pertinent. Ne vaut-il pas mieux parler le “globish” ? D’ailleurs, dans la pratique, nous y allons à grands pas : la maîtrise d’une langue vivante étrangère fait désormais partie du socle commun de connaissance et, à l’école primaire, c’est l’anglais qui, à une majorité écrasante, est enseigné.

Admettons que tout cela soit indispensable pour assurer son avenir. Admettons pour le moins que cela permette d’accéder à plus d’informations. Qui ne lit pas l’anglais se prive aujourd’hui de près de 70% du web. Les sites francophones n’en représentent que 3%.

Mais pour autant, faut-il que cela se fasse au détriment des langues régionales ? A quoi peuvent-elles bien encore servir ?

C’est bête à dire, mais, me concernant, le gascon -que je comprends plus ou moins pour l’instant- me permet de rester accroché à une culture (musicale avant tout), mais aussi de me rappeler d’où je viens. Cela a à voir avec l’identité ou quelque chose dans le genre. J’ai beau vivre dans le Haut-Léon, je n’en suis pas moins d’ailleurs. Cela me permet de justifier les bribes d’accent qui s’égarent au détour d’une phrase, les tournures incorrectes, et ainsi de suite… Cela a un côté rassurant de pouvoir se reconnaître au moyen d’une langue. Cela m’est arrivé une fois, et c’est assez fascinant de voir comment cela ouvre la discussion…

C’était à Landerneau, Finistère. On est assis en terrasse. Je feuillette le Télégramme et découvre que les Fabulous Trobadors sont en concert le soir-même dans la ville lorsqu’on m’interpelle :

“Siás gascon ?”

Mon T-shirt avait parlé pour moi : “Adishatz, Gasconha”. Claude Sicre, l’un des Fabulous, surpris de voir un gascon en terre bretonne, ne pouvait manquer l’occasion.

J’ai regretté de ne pouvoir tenir la conversation en occitan (le gascon fait partie des langues occitanes).

Aujourd’hui encore, j’ai envie de l’apprendre. J’ai même la méthode Assimil et un bouquin intitulé “L’occitan, tout de suite !”. Pourtant, les occasions seront rares de le parler. A moins de l’instaurer comme langue officielle à la maison… Faudra en reparler avec Frédérique.

Ensuite, je passerai au breton.

Fabulous Trobadors
Rue89 : Les langues régionales ne sont-elles que littérature ?

6 commentaires

  1. Françoise dit :

    Attention Michaël ! Tu vas t’attirer les foudres des puristes si tu commences par mélanger langues et patois ! Mais bon, laissons les à leurs querelles intestines.
    C’est très étrange cette question des langues, des identités et des cultures. C’est surtout très différent selon l’endroit d’où l’on vient et auquel on s’identifie. Personnellement, j’ai habité en tout 28 ans en Bretagne, enfin celle dénommée ainsi par l’administration car concernant la Loire Atlantique le débat reste ouvert. (Je pense réellement que c’est la Loire qui fait la transition). Jusqu’à mon arrivée en dite Bretagne, Haut Léon comme toi, au bout du bout du monde, j’en ignorais tout mis à part le folklore. Très vite, parce que j’aime comprendre l’endroit où je vis, j’ai commencé par les noms de lieux, puis de personnes, bref, j’ai acquis tout un petit vocabulaire de breton. J’ai même suivi des cours à la Fac de Lettres ! Mais je crois que j’aurais fait la même chose n’importe où. Ensuite, l’histoire, les légendes, tout le corpus classique qui permet de se forger, au moins en partie, une appartenance. Revenue presque à ma base, je m’aperçois que je suis davantage nantaise que n’importe quoi d’autre. Et c’est déjà quelque chose ! Mais là, on y parle le français matiné de patois vendéen de temps en temps ou de mots très locaux (dont j’ai curieusement retrouvé la trace … au Québec, en visitant le Musée des Acadiens à Bonaventure. http://www.museeacadien.com/
    En faisant un jeu de langage, je me suis entendue dire “il y a un petit acadien qui sommeille en toi !
    Mais je rappelle aussi que Nantes a accueilli des Acadiens lors du Grand Dérangement, qui probablement venaient auparavant de nos provinces. Ceci explique cela.
    http://www.linternaute.com/nantes/magazine/photo/quand-les-murs-nous-parlent/souvenirs-d-acadie.shtml
    Ayant eu la chance de séjourner déjà 3 fois au Mali où il existe une langue officielle : le français et 13 langues nationales reconnues, je me dis que vraiment, on pourrait s’en inspirer sans problèmes !
    http://www.tlfq.ulaval.ca/axl/afrique/mali.htm
    Les enfants apprennent à lire et écrire dans leur langue maternelle (celle du village où ils résident) puis le français est instillé peu à peu, mais très souvent ils parlent déjà 2 ou 3 langues avant d’apprendre le français. Et ça marche ! Plusieurs de mes amis maliens parlent 7 ou 8 langues africaines en plus de l’arabe, de l’anglais et du français. Du coup, on continue à parler d’ethnies puisque apparemment la langue est fondatrice dans cette notion. A quand l’ethnie bretonne ? l’ethnie gasconne ? et les autres ? Je plaisante, les conditions ne sont pas les mêmes, les structures de pensées non plus.
    Pour terminer, je te recommande très vivement un livre qui m’a vraiment fait réfléchir et qui est, on ne peut plus d’actualité : ” Les identités meurtrières d’Amin Maalouf. Il en finit par dire que pour lui le parcours est plus important que la racine, même s’il reste essentiel de savoir d’où l’on vient. Idée que je partage volontiers.
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Identit%C3%A9s_meurtri%C3%A8res
    Entre parenthèses, les autres livres de Maalouf sont tout aussi excellents.
    Deuxièmes parenthèses : en voilà un débat qu’il est sérieux en cette période de vacances ! ça empêche le ramollissement !
    La question n’est pas close !

  2. Françoise dit :

    Wouah !!! j’avais écrit un très beau commentaire, documenté et tout et tout, je l’ai envoyé et visiblement il s’est perdu en route § Mais où vont tous ces mots errants ?

  3. Michaël dit :

    Après enquête, il s’avère que ton commentaire contenant des liens avait été mis en attente de modération. Simple précaution pour ne pas avoir de spams !

    Pour en revenir au fond, je te rejoins quand tu parle du “parcours” plus que des “racines”. Je crois d’ailleurs que c’est lorsqu’on ne reste pas en place que les racines se manifestent le plus. Savoir d’où l’on vient pour pouvoir aller ailleurs…
    Quant au terme “patois”, il se voulait juste un poil provocateur. D’ailleurs, il y a un album de Massilia Sound System (autre groupe occitan) qui s’appelle “Parla Patois” !

  4. Françoise dit :

    Ouf ! merci monsieur modérateur

  5. Chantal dit :

    Ce matin, émission de France Inter :
    http://www.radiofrance.fr/franceinter/em/ete/chachatchatche/

    Les langues dans le monde : répartition, diffusion, variations
    En duplex de France Bleu Provence: Roland Breton, géographe auteur de “l’Atlas des langues du monde : une pluralité fragile”, Ed Autrement

    Sylvestre Vanmuxen, président de l’association des professeurs de langues vivantes.

    Jean-Loup Cuisiniez, agent de maîtrise d’Axa Assistance, militant CFTC, membre du collectif pour le droit de travailler en français.

    La France des accents

    André Minvielle, batteur, scatteur, chanteur…autour de son projet « Suivez l’accent”

    Le site d’André Minvielle :
    http://www.larticole.org/

  6. Michaël dit :

    Merci Chantal pour le lien ;-)
    Je n’ai entendu qu’un tout petit bout de l’intervention du vocalchimiste lors de mon trajet entre la grande-surface-historique-dont-le-patron-est-vachement-à-la-pointe-de-la-technologie et la maison et je n’avais pas du tout entendu la première heure, rangement de classe oblige. Je vais me rattraper ce soir !