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Mouvement en perspective
Après mûre réflexion, j’ai décidé de participer au mouvement. Si tout se passe comme je le souhaite, je vais donc changer d’école l’an prochain.
C’est un peu du gâchis parce que je m’étais bien investi, mais n’en déplaise à mon ministre, les effectifs jouent sur la qualité du travail.
Il paraît que nous les enseignants nous plaignons à tort de classes surchargées alors qu’il y a un enseignant pour 11 élèves (sic). Ne riez pas je l’ai entendu sur France Inter hier. Je ne dois vraiment pas avoir de chance, mais il se trouve qu’en deux ans, l’effectif de ma classe est passé de 23 à 32… Alors évidemment, il y a eu un demi poste, comme ça, cela ne fait que 24 élèves en moyenne. Sauf que… Sauf que, concrètement, ce sont bel et bien 32 élèves répartis sur quatre niveaux qui seront dans la même classe tous les après-midis. Au moment où vont entrer en vigueur les nouveaux programmes, ça laisse songeur.
J’ai beau avoir le sens du sacrifice, je reste -et c’est notre président à tous qui l’a dit !- inférieur au curé. Je ne suis qu’un pauvre fonctionnaire laïc. J’ai un service public à effectuer, et un nouveau rôle de père à tenir très bientôt. Rien du curé, je vous dis !
Résultat des courses, me voilà en train d’éplucher la liste des postes vacants ou susceptibles de l’être à proximité de la maison. Vacants certes, mais surtout mieux que celui-ci, permettant de faire un meilleur travail pour les élèves. Ou en tout cas moins pire…