Armorique et bouts d’ficelle

29 ans, pacsée et maman de deux enfants: Jana et Adam. Je suis Conseillère en Économie Sociale Familiale (actuellement en plein boom de suivis de parcours des bénéficiaires du RMI). J'aime la danse, la lecture ... et plein d'autres choses, mais comme tout le monde je suis en manque de temps libre, alors je me rattrape sur l'atelier d'écriture !

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Ecrire avec … Jacques Prévert

Ce billet a été écrit le Vendredi 9 janvier 2009 par Lucie qui l'a rangé dans : On écrit.

Humour noir & drames de famille

*********


Extrait de la pièce de théâtre En famille

La mère est seule dans la maison. Le fils entre. Il est jeune, pâle, fébrile, échevelé. Il va se jeter contre le mur.

LE FILS
Ferme la porte, mère, vite, je t’en prie !

La mère, hochant la tête, ferme la porte avec un profond soupir.

LA MERE, poussant le verou et poussant en même temps un profond soupir comme son enfant.
Le verrou … Voilà !(Examinant son fils:)
Voyez-vous ça, il entre en coup de vent et il crie, et il tremble de tous ses membres.

LE FILS
Oh! Mère, si tu savais …

LA MERE
Je ne sais pas mais je m’ en doute … (Avec un bon sourire :)
Tu as encore fait une bêtise !

LE FILS
Hélas !

LA MERE
Et pourquoi cette fièvre, ce regard inquiet, et qu’est-ce-que tu caches sous ton bras?

LE FILS
C’est la tête de mon frère, mère.

LA MERE, surprise
La tête de ton frère !

LE FILS
Je l’ai tué, mère !

LA MERE
Etait-ce bien nécessaire ?

LE FILS, faisant un geste lamentable avec ses bras.
Il était plus intelligent que moi.

LA MERE
Pardonne-moi, mon fils, je t’ai fait comme j’ai pu … je t’ai fait de mon mieux … Mais qu’est-ce-que tu veux, ton père, hélas, n’était pas très malin lui non plus ! (Avec à nouveau un bon sourire :) Allez, donne-moi cette tête, je vais la cacher … (Souriante :) C’est pas la peine que les voisins soient au courant. Avec leur malveillance ils seraient capables d’insinuer un tas de choses …


A vos plumes !

Avec toute la liberté de style de Prévert : poésie, théâtre, conte ou scénario,
graffiti, texte long voire très long,
rupture de rythme, rupture de rime … ,
composez un texte dont la seule contrainte sera d’associer humour noir & drame de famille.

Que votre imagination soit débordante !

20 commentaires

  1. Françoise dit :

    Tu nous gâte Lucie !!!

  2. Françoise dit :

    Je ne suis pas sûre d’avoir la concentration nécessaire pour faire mon bout avant de partir en voyage !

  3. Lucie dit :

    Ai-je mis la barre trop haut ?

  4. Chantal dit :

    On réfléchit…c’est dur ! J’ai le bouquin et je le lis pour me replonger dans l’ambiance, à suivre ! :yeux:

  5. Lucie dit :

    Moi aussi je vais m’y mettre …

  6. Michaël dit :

    Je cogite, je cogite, on va voir si le repos dominical est source d’inspiration

  7. Lucie dit :

    Bon, je me lance !

    Marie-Brigitte pose la soupière sur la table.
    “C’est prêt ! A table ! Ah … mais je vois que vous êtes déjà tous là, c’est vrai qu’il est déjà tard, vous devez être morts de faim !”
    Roger, son mari, est assis dans le fauteuil en bout de table, son journal plié sous son bras. Marie-Brigitte a pris soin de lui ôter ses lunettes. Les enfants, Camille et Olivier, sont installés sur le banc contre le mur. Olivier arbore un visage de jeune homme mature et Camille, à la grande fierté de sa mère, se tient toujours bien droite sur sa chaise, les mains encadrant son assiette.
    Marie-Brigitte sert tout le monde et commence la première. “Mm mm .. délicieuse, cette soupe” pense-t-elle. Elle guette la réaction de ses proches. “Alors, devinez ce que j’ai mis dedans ?”
    “Endive, pomme de terre et pomme. Original non ?”
    Marie-Brigitte pose la main sur l’épaule d’Olivier qui, en guise de réaction, baisse la tête comme pour mieux étudier le contenu de son assiette. Un long silence s’en suit, Marie-Brigitte chasse de son esprit le petit voile de déception qui s’y est introduit par erreur et ramène avec entrain la soupière presque pleine dans la cuisine.
    Pour égayer la journée, elle décide que toute la famille l’accompagnera cet après-midi à la réception de Mme Duthil . Elle sort la tenue vestimentaire adéquate pour chacun et, pour marquer le départ, appelle le taxi qui les y conduira .
    Arrivée là-bas, la petite famille fait sensation. Tout le monde félicite Marie-Brigitte de la bonne conduite de ses enfants : leurs habits sont impeccables, pas un mot plus haut que l’autre. Son mari aussi est apprécié pour sa sérénité et sa richesse intérieure. Il n’est pas semblable à tous ces maris qui monopolisent la parole par leurs exploits sportifs, voire même pire …
    Mais Marie-Brigitte ne réussit à cacher son désarroi bien longtemps. Elle se confie à son cercle d’amies. Comment faire accepter ses enfants en dehors de la communauté ? Les enfants différents sont mis à l’écart. Marie-Brigitte reste pourtant persuadée qu’elle pourrait servir de modèle à bon nombre de femmes seules désemparées et apporter une solution à beaucoup de problèmes de la société moderne. Déjà, à la sortie de l’église, plusieurs fois on lui a demandé sa recette.
    Marie-Brigitte a alors su très vite mettre en valeur ses qualités et a rédigé une petite charte intitulée “la petite famille de paille”, qu’elle offre à hauteur de 50 € pièce seulement:
    - Tout d’abord, inviter ses proches à pratiquer leur activité favorite (à défaut de proche, choisir des âmes méritantes)
    - leur proposer leur boisson préférée additionnée de quelques gouttes d’arsenic, on choisira généralement de la bière pour les jeunes et du porto pour les moins jeunes
    - attendre la pose finale et ajuster leur expression tant que les tissus sont chauds
    - injecter le formol, à raison d’environ 6 à 10 litres par nouveau membre de votre famille (eh oui, vous voici déjà à la tête d’une parfaite petite famille de paille)
    - les revêtir à votre goût, il est préférable de composer la garde-robe au fur et à mesure afin d’ajuster à la taille finale.
    Marie-Brigitte a maintenant le coeur gonflé par les encouragements de ses amies. Marie-Brigitte voit grand maintenant. Elle projette de visiter les écoles, prisons et hôpitaux alentours : comment pourrait-on refuser des élèves modèles, respectueux des adultes, jamais distraits, à la tenue vestimentaire irréprochable ? Qui pourrait reprocher le comportement affable des détenus, alors que leur réinsertion serait toute faite : rachetés d’occasion pour compléter une petite famille de paille. Comment négliger les économies réalisées avec l’embellissement des malades des hôpitaux ? Marie-Brigitte se sent maintenant toute-puissante et décide de repartir immédiatement à l’affût d’une nouvelle âme méritante.
    Attention, Marie-Brigitte vous regarde …

  8. Chantal dit :

    Ben…ça va pas être facile de faire aussi bien !

  9. Frédérique dit :

    D’après un court-métrage intitulé “Les comptes”

    Mon fils,
    Tu as aujourd’hui 18 ans, à cet âge tu es suffisamment mûr pour affirmer tes choix et préparer ta vie d’adulte. Tu as été un bon fils, tu as été obéissant, tu as fait de ton mieux dans tes études et nous t’avons toujours protégé et donné l’affection dont tu avais besoin.
    Le temps est venu pour toi de voler de tes propres ailes. Nous te laissons le champ libre. Mon chéri, nous t’aimons et nous te souhaitons une bonne vie.
    Pour que le poids de notre éducation et du temps passé auprès de toi ne soit pas un fardeau que tu traîneras toute ta vie, nous voulons, ton père et moi, que les choses soient limpides entre nous. Tu sais comme j’aime que les choses soient dites à coeur ouvert.
    Dans un premier temps, tu trouveras toutes tes affaires dans trois caisses rangées dans l’entrée. Prends ces affaires, tu en feras sûrement bon usage.
    Ensuite, tu trouveras dans l’une des caisses le cahier de comptes que ton père et moi avons tenu des dépenses faites pour toi, de ton landeau et de tes couches jusqu’à ton téléphone portable. Tu trouveras à la fin du cahier le montant total de la somme que tu devras nous rembourser.
    Ne t’inquiète pas, nous te donnons cinq ans pour nous rendre cette somme. Nous sommes convaincus qu’ensuite, ton coeur sera plus léger.
    Bonne chance mon fils. Nous t’aimerons toujours.

    Ta mère.

    PS : Ne nous écris pas, ne nous téléphone pas, envoie-nous les chèques. Je sais que tu trouves cela dur mais c’est pour toi que nous le faisons. Tu nous remercieras dans quelques années.

  10. Chantal dit :

    Je jette l’éponge…